L'Art Kanak

Retour à l'Accueil de la page Art Kanak

 
Les Flèches Faitières
 
Fleche faitiere Kanak Les flèches faitières ornaient les cases des lignages les plus prestigieux. Les clans ont chacun leur style de sculpture.
 
Le motif de la flèche est généralement la représentation sculptée du haut d’un corps humain : coiffure, visage, épaules. Elle est toujours strictement frontale ou bifrontale.
 
Elle est vue de face. Le visiteur arrivant par l’allée centrale. L’arrière de la case est sacrée et interdite. L’ovale plat du bas représente le ventre et le thorax, souvent une cravate sur celui-ci. Au-dessus, le cou est figuré par un arc aux pointes relevées. Le visage avec les oreilles percées, est posé en lignes horizontales. Le front est stylisé en deux pointes. La chevelure en deux parties est stylisée en lignes horizontales. La cordelette de la fronde est entourée autour des cheveux. Un ovale, de nouveau, qui représente la nuque comme pour une figure de Picasso : le derrière étant représenté devant.
 
L’aiguille est destinée à recevoir les coquillages enfilés de bas en haut. Les sculptures étaient un élément moins important que les coquillages (Charonia Tritonis ou Murex Ramosus).
Parfois, ils pouvaient en effet, enfilés sur une simple branche, être l’unique des corps faîtiers de la grande case.
Le Faîtage de la case, et à l’intérieur, le voisinage du sommet du poteau central, sont les lieux chargés de puissance.
Le corps desséché du chef du Clan était posé dans un filet «Mbaranu» tendu entre les poutres tout près de la corbeille «Putu».
 
Ainsi, la proximité de la figure sculptée et du corps du défunt, établit entre eux un échange où sont liés la réalité humaine et la distance symbolique de la sculpture dans laquelle il rejoint l’ancêtre déjà entré dans la mythologie des clans.
 
Après, les utérins emportaient la flèche débarrassée des coquillages chez eux. Ils ne la réimplantaient pas sur une autre case. On la déposait sur les lieux de sépulture des personnages importants, souvent sur les tertres d’anciennes cases. La flèche faîtière ne sera jamais brûlée.
 
Références bibliographiques : «La maison kanak» de Roger Boulay, paru le : 01/11/1992, Editeur : Parenthèses - ISBN : 2-86364-062-3.

Haut de page